Formes francisées
L'utilisation de la graphie identique à la forme anglaise blog, est la plus répandue si bien qu'elle figure dans les éditions 2006 des dictionnaires Le Petit Larousse et Le Robert.
Le processus d'adoption tardive et progressive d'un néologisme s'est déjà vu à de nombreuses reprises dans le milieu informatique, par exemple pour les mots hardware et software dont on a tiré les mots équivalents matériel et logiciel et pour lesquels avaient été proposés des équivalents comme quincaille et mentaille.
L'Office québécois de la langue française (OQLF) soutient la forme graphique francisée blogue ou le néologisme cybercarnet 5. Lalexicalisation en blogue permet, selon l'OQLF, d'adapter l'anglicisme aux structures morphologiques et orthographiques du français puisque le suffixe -og n'est pas opérant en français (il faudrait prononcer [blo], un g final n'étant jamais prononcé). Cette lexicalisation permet aussi de créer les dérivations « bloguer, blogueur, bloguesque », etc., d'éviter la confusion « bloggeur » - « blogger », et semble être adoptée progressivement par toutes les communautés. Toutefois, les formes dérivées sont également largement utilisées par ceux qui conservent la graphie « blog ». Le synonyme cybercarnet offre les mêmes possibilités de dérivations tels cybercarneteur, cybercarnetage, cybercarnétosphère...
En France, la Commission générale de terminologie et de néologie a choisi le mot bloc-notes6, ce qui rend son utilisation obligatoire pour les administrations et services de l'État français. Ce mot entre en conflit avec la traduction des mots notepad et notebook déjà utilisés par ailleurs en informatique. De plus, il n'autorise pas de dérivés évidents comme « blogosphère ».
Par ailleurs, d'autres traductions ont émergé ça et là au sein de communautés de blogueurs, sans connaître pour l'instant un grand succès :
- journal Web, webjournal ou joueb, qui ne distinguent pas le journaliste du blogueur, à tort selon la majorité des blogueurs.
- journal extime n'est pas issu du Web mais emprunté à l'écrivain Michel Tournier. Il décrit étymologiquement un journal intime public. Ce terme désigne en fait plutôt un usage possible pour un blog (présenter sa propre vie), le blog étant un média possible pour cet usage. Il existe des blogs à usage très différents (par exemple d'analyses de l'actualité).
Quelques juristes blogueurs ont proposé bloig (mélange des mots « blog » et « loi ») comme traduction de l'anglais blawg (formé sur les mots « blog » et « law », ce dernier signifiant « loi »). La sonorité étant changée par le composé de ce nouveau mot, « cybercarnet juridique » et « blogue juridique » sont proposés par l'OQLF.